Résurrection

J’en ai alors tiré que mon approche photographique consistait à réconcilier l’image de la femme avec des caractéristique que l’on cache d’habitude, au niveau du corps des choix des attitudes. De fait après le confinement j’ai contacté des inconnues et des proches afin de leur proposer une séance photo chez elles, dans leur intimité, la seule condition était la confiance qu’on avait l’une envers l’autre.  De fait dans mon projet photographique je tente de faire apparaître un autre rapport possible à son propre corps et permettant à ces figures féminines d’exister à travers l’image, de porter un regard sur ce qu’on ne regarde pas, d’explorer des instants authentiques de cette arrière-monde. Mon objectif est d’exposer des images d’attitudes controversées, de choix incompris, de corps jugés comme étant trop ceci ou trop cela. 

Je veux que ces photographies changent la vision qu’on a de la représentation féminine, je veux donner une certaine liberté au corps de la femme en le faisant exister sous toutes ses formes : naturel, vieux, fin, gros, marqué, malade et qu’il s’impose au spectateur sans que celui-ci ne puisse se l’approprier, le juger ou encore le sexualiser mais juste l’accepter. Le corps de la femme objectivé politisé, contrôlé et censuré n’a plus sa place dans notre société. Société très représentative de ces injonctions car elle-même patriarcale.